Un poulailler bio très moderne
A Anglus, Claire Chevillard a monté son projet de poulailler : 12 000 poules pondeuses bio avec des équipements dernier cri.

Ce jour-là il faisait très chaud, le bâtiment a prouvé son excellente isolation car la température n’était pas excessive à l’intérieur. Le public est venu nombreux pour visiter ce nouveau poulailler à Anglus.
Concilier travail et famille
Claire Chevillard travaillait auparavant dans le secteur tertiaire, elle en avait assez d’«enchaîner les CDD à répétition» explique-t-elle. Compagne d’un agriculteur, elle décide de faire une reconversion professionnelle : «grâce à cette nouvelle activité, je vais pouvoir concilier travail et famille». Elle visite des élevages, des centres de reconditionnement, en attendant l’instruction de son dossier qui durera 2 ans et demi. «J’ai pu m’installer avec les aides Jeunes agriculteurs et le dossier a été monté par la Chambre d’Agriculture, ce qui m’a soulagée».
Priorité au sanitaire
Le bâtiment est bien aménagé. Un nid fait 120 cm², avec 50 cm de distance entre deux nids. Il y fait sombre car un poule n’aime pas pondre aux endroits lumineux. L’intérieur du nid est frais, mais sans courant d’air. Chaque gallinacé dispose d’une mangeoire de 5 cm et de 18 cm de perchoir.
Les caillebotis sont de couleur claire pour éviter les pontes sauvages et leur matière empêche les fientes de s’y accrocher. Ainsi les pattes restent propres. Autre stratégie hygiénique : la promenade entre le bâtiment et le parc extérieur est composée d’une partie en béton et d’une autre en cailloux. Les poules ne ramènent pas de saletés à leur retour au bâtiment.
Avec cette technique, même les timides mangent à leur faim (avec un seul repas elles n’auraient eu que des restes). Elles pondent vers 8h, les œufs partent doucement sur un tapis roulant. Les œufs arrivent ensuite à l’entrée du bâtiment où environ 1 % seront déclassés (mauvais calibrage, couleur non conforme...) et utilisés en restauration collective. Au final, Entre 11 000 et 11 500 oeufs seront produits quotidiennement.
CDPO vise la Haute-Marne
Créée en 1993, CDPO (Conditionnement Distribution et Production d’Oeufs) est une entreprise basée à Esternay (51) qui collecte plus d’un milliard d’oeufs par an issus de 220 éleveurs, soit environ 4 millions de poules pondeuses. Représentant 12 % du marché français, elle est présente essentiellement sous marque de distributeur, mais aussi à travers la marque Pleine Forme. Idéalement les élevages doivent se situer à moins de 250 km du centre de conditionnement.
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