Un début de moisson mitigé
Les conditions climatiques de ces derniers mois n’ont pas été favorables : la forte pluviométrie et les températures basses ont retardé le fauchage du foin et facilité le développement des maladies. La moisson a commencé il y a peu, les organismes stockeurs vont avoir un rôle particulièrement important cette année, EMC2 dresse un état des lieux.

Encore des disparités
La météo est capricieuse depuis plusieurs semaines, heureusement les températures estivales ont enfin fait leur apparition. Le soleil est de retour depuis le début du mois de juillet, ce qui a permis de commencer la moisson. Avec ces conditions climatiques particulières, ce début de récolte tombe au même moment que la fauche des foins.
La collecte des orges d’hiver est déjà bien avancée : les 2/3 des surfaces ont été récoltées. «L’excès d’eau fait autant de dégâts dans les terres hydromorphes que la sécheresse dans les petites terres, les terres argilo calcaires devraient mieux s’en sortir cette année», indique Joël Zehr, responsable de région à EMC2.
Observations
On observe encore des disparités en rendement et qualité selon les zones, le type de sol, la protection utilisée, la quantité de fumure, la verse, la variété choisie et la propreté de la parcelle. La moyenne des rendements est comprise entre 55 et 60 Qx/Ha, mais reste à confirmer. Le taux d’humidité avoisine les 12 % et le calibrage approche les 60 %, un résultat très correct puisqu’il faut dépasser le seuil des 30 % pour obtenir la qualification d’orge de brasserie chez EMC2.
La variété Etincel confirme son potentiel. L’écart de rendement et de calibrage avec Esterel est encore plus important que l’an passé. C’est la fin de vie d’Esterel.
Pour les orges de mouture, le constat est le même qu’en orges de brasserie. Le poids spécifique affiche une moyenne de 65, soit au-dessus de la norme d’EMC2 (60,9). La maturité étant optimum, il n’y a pas de grains verts ou blancs.
Fort développement de champignons
Concernant la présence de mycotoxines dans les céréales, les orges doivent respecter la norme règlementaire des «1250 ppb». «Sans surprise, nous assistons à une année atypique avec la présence de grains fusariés et avariés. Des analyses mycotoxines sont en cours pour évaluer les conséquences, les résultats seront déterminants pour la commercialisation des orges. Qualitativement et quantitativement, la situation aurait pu être pire, mais cela n’est pas satisfaisant quand on regarde le contexte trésorerie des exploitations» explique Joël Zehr.
Vous pourrez retrouver la suite de cet article dans notre éditon du 15 juilllet 2016.
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