Ruralité - Les pionniers du relais services publics
Pour lutter contre la désertification rurale, des élus du département se mobilisent pour faciliter les démarches administratives de la vie quotidienne à leurs concitoyens grâce à un accès centralisé aux services publics.
Quoi de plus pénalisant pour les ruraux que l'accès aux services publics ? Prestations sociales, impôts, emploi..., nécessitent des déplacements pouvant aller jusqu'à 40 km. Un luxe pour une population souvent fragilisée.
Pour réagir face à ce constat, la Communauté de commune de Val de Meuse a mis en place depuis 2004 la « Maison des services » située au bas de la rue Hubert Collot à Montigny, sous l'impulsion de son dynamique président, Michel Couturier, retraité agricole et maire de Sarrey. Un succès retentissant à tel point que le bâtiment est devenu trop exigu pour accueillir public et organismes. Michel Couturier, président de la Communauté de Commune de Val de Meuse, a donc procédé à l'acquisition d'un bien immobilier plus vaste, précédemment occupé par EDF, mais des travaux de réhabilitation et de mise aux normes seront nécessaires pour permettre l'accueil du public. Il profite de la présence du Préfet lors de la signature de la Charte « Relais Services Publics » avec les seize partenaires signataires, acteurs incontournables de la santé, de l'emploi, et de l'habitat, pour voir aboutir rapidement la demande de permis de construire déposée auprès du service urbanisme de la Préfecture.
Naissance des relais
Charles Guéné, Président de l'association des Maires, a assisté à la signature, une première dans la région. Il revient sur le dispositif dont il est à l'origine. En effet, le discours prononcé au Président Chirac, le 19 août 2004 sur le dispositif lui a valu d'être intégré au groupe de travail qui a abouti à la circulaire du 2 août 2006, laquelle invite les préfets de département à labelliser, sous le nom de Relais Services Publics (RSP), des structures d’accueil polyvalentes du public. Sans forme juridique imposée, les RSP peuvent être portés par une mairie, une structure intercommunale, un service de l’État ou même une association. Les RSP doivent permettre au public d’obtenir des informations et d’effectuer des démarches administratives relevant de plusieurs administrations ou organismes publics, principalement en matière d’emploi et de prestations sociales. Une charte nationale de qualité garantit le niveau de prestation de services réalisée. Cet aboutissement a été favorisé par l'arrivée de la sous-préfète de Langres qui avait expérimenté précédemment la mise en place du dispositif dans la Nièvre. Deux projets semblables sont en cours d'élaboration dans le département.
Intercommunalité
Le Préfet rappelle néanmoins que l'évolution de la carte intercommunale aura des répercussions sur le périmètre d'action du relais. Michel Couturier a annoncé la rencontre imminente avec ses homologues des comcom voisines, Neuilly et Nogent, afin d'envisager d'éventuels rapprochements. Les élus disposent en effet d'un délai de trois mois pour émettre un avis sur le projet de schéma départemental présenté le 28 avril à la commission départementale de coopération intercommunale.
Une animatrice pour vous aiguiller
L'une des conditions d'obtention du précieux label, comme l'a rappelé le Préfet lors de son allocution, est la présence d'une animatrice. Emmanuelle Perin, Conseillère en économie sociale et familiale, est à l'interface entre les demandes du public et les structures susceptibles d'y répondre. Et l'éventail de partenaires signataires est vaste : MSA, UDAF, ADMR, EDF, le Conseil Général, Habitat et Développement, espace Info énergie, pôle emploi... pour ne citer que ceux-ci.