RESEAUX D’ÉLEVAGE - «Les bonnes raisons de continuer à produire du lait»
Avec la flambée du prix des céréales et surtout des matières premières nécessaires à l’alimentation des bovins, un certain nombre de polyculteurs éleveurs se posent des questions quant à la rentabilité de leur élevage. Si, à cette conjoncture morose, on ajoute les contraintes de travail, des éleveurs laitiers sont tentés d’arrêter leur atelier lait. Attention, ce choix est irréversible et entraîne de lourdes conséquences aux niveaux technique, économique et pérennité de l’exploitation.

Un GAEC père-fils avec du lait et des céréales
Le GAEC de Haute-Marne comprend 2 associés : Luc 35 ans et son père René 57 ans. Ils exploitent 143 ha dont 43 ha de prairies permanentes, 15 ha d’ensilage de maïs et 85 ha de cultures de vente. Ils produisent 405 000 litres de référence laitière avec 50 vaches laitières et 21 génisses en vêlage 28 mois. Grâce à un système cohérent, une bonne maîtrise technique, des bâtiments fonctionnels, du matériel performant, les résultats économiques sont corrects. Face à l’envolée des cours des aliments, à l’astreinte de la traite et au futur départ en retraite de René, les 2 associés du GAEC, pourtant passionnés d’élevage réfléchissent comme beaucoup d’autres à l’avenir de l’atelier lait sur leur exploitation. Afin de les aider dans leur réflexion, nous avons réalisé une étude technico-économique permettant de mesurer l’impact de l’arrêt du lait sur leur exploitation.
Voir la suite de cet article dans notre édition du 25 janvier 2013.
Les cours agricoles actuels créent un déséquilibre entre les revenus permis par l’activité laitière d’une part et les cultures de vente d’autre part. Dans nos exploitations de polyculture élevage, des éleveurs peuvent de ce fait être tentés par l’arrêt du lait. Attention à ne pas prendre une décision irréversible dans une période où les cours varient très vite et où la production laitière reste rémunératrice. Il y a quelques années le lait permettait d’acheter la moissonneuse batteuse. Aujourd’hui, c’est un juste retour des choses d’avoir l’atelier céréalier qui vienne en aide à l’atelier laitier. C’est toute la force de nos systèmes polyculteurs élevages : «ne mettons pas tous les œufs dans le même panier».
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