Rambervillers un abattoir 100 % proximité et services
Le groupe de travail sur la reconstruction du pôle d’abattage-découpe de Chaumont s’est déplacé à Rambervillers le 18 janvier pour échanger avec les responsables vosgiens qui ont créé de toutes pièces un outil de proximité aujourd’hui performant.

Un démarrage difficile
L’abattoir de Rambervillers et l’aboutissement d’une volonté professionnelle qui s’est forgée à la demande des éleveurs souhaitant valoriser directement leur production. Au départ (en 2001) il s’agissait de mettre en place un outil de deuxième transformation, mais la nécessité de créer un ensemble cohérent abattoir découpe s’est vite imposée car les abattoirs industriels présents dans le secteur n’étaient pas en mesure de répondre aux attentes des intéressés.
Bravant le scepticisme, voire les réticences des décideurs dans les sphères nationales, les porteurs du projet, efficacement soutenus par la Chambre d’Agriculture des Vosges, ont réussi à convaincre les financeurs et les pouvoirs publics.
Malgré la perte de tonnage constatée entre les accords de principe des premières enquêtes et les engagements financiers définitifs, les fondateurs se sont lancés dans un investissement d’1,7 M Euros avec un objectif de 700 tonnes multi-espèces.
Au départ, le tonnage n’était pas au rendez-vous et l’association avec un grossiste local, qui s’est ensuite montré défaillant, aurait pu être fatale sans la reprise en main par la profession agricole.
Aujourd’hui, Rambervillers vogue sur des flots plus calmes en tenant un cap confiant. Les signaux financiers sont au vert et les objectifs dépassés.
En 2016, le tonnage a atteint 1 457 tonnes, soit 3 fois plus qu’à l’origine. Pour atteindre ce résultat, des extensions ont dû être réalisées récemment. «Nous avons encore une petite marge de manœuvre» confie Ghislain Durieux, le président d’Adéquat (Abattage Découpe Qualité Tradition), la coopérative qui porte l’outil. Il pense pouvoir traiter jusqu’à 1 800 tonnes.
Une gestion rigoureuse
Comme cela a été rappelé dernièrement dans une étude d’Interbev, et comme c’est le cas pour toute entreprise, la rentabilité dépend davantage de la rigueur de gestion que de la taille.
Philippe Mauchamp, le directeur, qui est aussi à mi-temps chargé de mission circuits courts à la Chambre d’Agriculture des Vosges, est aux manettes depuis le début du projet. Il veille à la rentabilité des investissements, au bon fonctionnement de la structure et à son développement. Mis à part quelques sous-produits, notamment les cuirs, l’abattoir ne «vend» que de la prestation de service pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 million d’Euros.
Voir la suite de cet article dans notre édition du 27 janvier 2017.
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