Produire des jeunes bovins à partir de broutards : quelle alimentation ? quel intérêt économique ?
Les rendements en ensilage de maïs s’annoncent satisfaisants (généralement 10 à 14 t MS/ha), sauf dans les parcelles hydromorphes ou inondées qui ont été confrontées à des problèmes d’implantation. Les récoltes de betteraves devraient être bonnes en terre de craie et moyennes en terre rouge : les pulpes surpressées sont relativement disponibles et leur prix est en légère baisse.

Réseaux d'élevage
En revanche, les rendements des céréales ont été très mauvais. Les prix restent bas et sont pénalisés par de gros problèmes de qualité. Les cours des aliments sont en légère baisse.
Parallèlement, les prix des broutards s’étaient bien maintenus mais sont à la baisse depuis cet été. Le marché est «engorgé» et les ventes s’annoncent compliquées cet automne. La FCO perturbe encore un peu plus les marchés. Quant aux prix de vente des jeunes bovins, ils sont en diminution en 2016 (- 4 % par rapport à 2015) et les perspectives sont incertaines.
Dans ce contexte complexe qui s’annonce, quelle ration d’engraissement des jeunes bovins, pour quel coût ?
Un coût alimentaire qui s’annonce en baisse
Les rations présentées dans le tableau 1 correspondent aux besoins d’un taurillon charolais pour passer du poids de 320 kg vifs à 720 kg vifs (soit 420 kg carc avec un rendement 58 %).
Les croissances visées (en moyenne sur la durée de l’engraissement) doivent se situer autour de 1 400 g/j pour une ration à base d’ensilage de maïs, 1 500 g/j pour une ration maïs+blé et 1 600 g/j pour des rations à base de blé, de ration semi-humide engraissement ou de pulpes de betterave.
Pour atteindre un même objectif de poids à la vente (420 kg de carcasse en moyenne), la durée d’engraissement sera donc d’autant plus courte que la ration choisie permettra une croissance élevée. Néanmoins, les rations permettant les meilleures croissances peuvent être onéreuses et le coût total sur la durée d’engraissement doit être calculé.
Certaines rations sont plus délicates à conduire que d’autres (ex: risque d’acidose en ration céréales) et les objectifs de croissances peuvent être alors difficiles à atteindre. Attention à bien gérer la période de transition alimentaire qui doit être progressive.
Réduire le coût alimentaire en choisissant le tourteau de colza
=> Le choix du tourteau de colza se justifie par rapport à son prix d’intérêt avantageux actuellement en comparaison avec des rations à base de tourteau de soja. Bien pourvu en phosphore et calcium, il permet de réduire les apports en minéraux dans la ration, il suffit alors de complémenter avec un minéral sans phosphore qui coûte moins cher. Comme pour toute matière première, le prix évolue rapidement ; il faut donc penser anticiper ses achats en fonction des cours.
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