Haute-Marne - Festival Sème la Culture
La Chambre d’Agriculture orchestre une opération de communication à destination du grand public ce week-end dans trois exploitations du département. Le principe : mêler culture et agriculture afin de dynamiser le monde rural et d’ouvrir les portes des exploitations.

L’ART A LA FERME, mariage insolite ?
Agriculture et culture ! Un mariage qui n’est pourtant pas si insolite. En effet, si cette alliance peut paraître originale aujourd'hui, les fermes ont souvent été des lieux de rencontre par le passé. Conteurs, danseurs ne sillonnaient-ils pas les fermes autrefois au rythme des moissons et des veillées ? En déplaçant l’art dans les fermes, le festival veut renouer avec cette tradition. L'objectif de "Sème la Culture" est de faciliter l'accès à la culture pour la population rurale, et de favoriser les échanges. Il s'agit avant tout de créer un moment privilégié pour tisser des liens entre le monde de la culture et de l'agriculture, entre producteurs et consommateurs, entre ruraux et citadins.
LA DIVERSITE DE L’AGRICULTURE HAUT-MARNAISE ET DE SES PRODUITS, une (re)découverte
Il s'agit aussi de donner à voir ce qu’est l’agriculture aujourd’hui, et ce, dans toute sa diversité. Les exploitations qui ouvrent leurs portes sont soit des exploitations de polyculture/élevage soit des exploitations dites spécialisées (céréales, élevage de bovins viande), qui font éventuellement de la vente directe, transforment leurs produits ou ont développé une production spécifique ou encore une activité tournée vers l’accueil. Découvrir la vie d'une ferme aujourd'hui sera aussi l'un des objectifs de ce week-end «agriculturel».
LA CONVIVIALITE, mot d'ordre du festival
Trois exploitants, trois styles
Thierry PACQUET, vivre est un art
Thierry Pacquet exploite la ferme de Sossa, à quelques kilomètres de Joinville, sur un site remarquable surplombant la vallée de la Marne. La chapelle Sainte Anne et la source de Sossa, seul approvisionnement du site en eau, au cœur de la cour carrée témoignent d’un riche passé historique. En plus de l’exploitation traditionnelle en céréales et en charolais, il a restauré avec son épouse Maria, deux gîtes et propose des 5 chambres d’hôtes ainsi que le couvert aux touristes. Son fils Lucas s’est installé en tant qu’apiculteur en 2004 et exploite 700 ruches. Il fait trois récoltes par an : miel de printemps, miel toute fleur et acacia et transforme une partie de sa production en fructimel (mélange de fruit et d’hydromel à 13°).

Michaël COLLIER, la génétique dans la peau
Spécialisé en élevage charolais, Michaël exploite 310 ha (pâture et céréales) dont il tire l’essentiel de l’alimentation destinée à son troupeau composé de 165 jeunes bovins et de 140 mères allaitantes. Il travaille avec la société d’abattage et de transformation Viande 52 afin de fournir les bouchers et grandes surfaces en viande de haute qualité. Passionné par l’amélioration génétique de la race charolaise, il pratique la vente de reproducteurs à haut potentiel et le testage d’animaux en ferme avec l’Institut de l’Elevage. Suite à cette évaluation, l’un de ses taureaux, Snoopy, est répertorié au catalogue officiel d’Insémination Artificielle.
