CHRONIQUE OVINE
De l’enrubannage de premier choix pour les brebis

L’enrubannage coûte 40 % plus cher que le foin ramené à la tonne de matière sèche : 92 € contre 65 € (source : Herbe et fourrages en Limousin 2015). De plus, il doit être d’excellente qualité afin d’éviter les problèmes sanitaires. Le principal facteur de réussite reste le taux de matière sèche à la récolte, avec un optimum compris entre 50 et 60 %. En effet, la fauche est en général réalisée début épiaison pour les graminées et bourgeonnement pour les légumineuses et le fourrage est récolté en brins longs. Il est ainsi moins riche en sucres et plus difficile à tasser. Le développement des bactéries butyriques est favorisé, entraînant de mauvaises qualités de conservation. En dessous de 40 % de matière sèche, le risque est plus élevé. De plus, la présence de terre (attention aux taupinières !) accentue les risques de listériose. Au-delà de 70 % de matière sèche, les bottes sont insuffisamment tassées et des moisissures apparaissent.
Identifier les bottes par parcelles
La valeur alimentaire de l’enrubannage reste exclusivement liée à celle du fourrage fauché. La bâche est à l’herbe ce qu’est le bocal aux haricots verts : un mode de conservation ! Par exemple, pour une fauche au 20 mai de prairies à base de graminées, la valeur alimentaire à la distribution est de l’ordre de 0,8 UFL et 70 g de PDI par kg de matière sèche. L’identification des bottes par le nom de la parcelle facilite la répartition en fonction du type d’animaux au cours de l’hiver. Les marques à l’aide de bombes de peinture (rouge, bleu, vert) pour animaux résistent aux intempéries toute une campagne.
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