2019, année de rupture pour Vivescia
La réunion d’information annuelle du Groupe Vivescia a eu lieu le 11 décembre à Châlons-en-Champagne. Le cap est mis sur le redressement de Vivescia Industries et la transformation de la coopérative.

«2019 marque une rupture et signe une nouvelle étape de l’histoire de Vivescia : nouvelles équipes, nouvelles exigences, accélération des chantiers de transformation et de développement», explique les dirigeants. Si la coopérative va bien et vient de distribuer près de 50 % de son résultat net distribuable, soit 4,5 millions d’euros, il n’en va pas de même pour le pôle transformation Vivescia Industries dont le résultat net est négatif à -158,3 millions d’euros (M€). L’activité malt se développe. La meunerie est dans une bonne dynamique. «Seule l’activité boulangerie viennoiserie pâtisserie (BVP) est en souffrance, et compte tenu de son poids au sein de Vivescia Industries, vient pénaliser fortement les résultats consolidés 2018-2019 du Groupe Vivescia», explique-t-on.
Les difficultés rencontrées en BVP durent depuis plusieurs années. « Un travail sérieux de redressement énergique est engagé pour renouer avec un rythme de croissance et de profitabilité conformes aux standards du marché », assure le président du Groupe Vivescia Christoph Büren qui se veut optimiste pour l’avenir, même si cela prendra 2 à 3 ans.
Les résultats consolidés du Groupe Vivescia font apparaître une perte de 85,3 M€, contre un bénéfice net de 18 M€ sur l’exercice précédent. Le chiffre d’affaires progresse à + 5,8 % pour atteindre 3,38 milliards d’euros. Il est tiré par l’effet volumes des activités de la coopérative et du malt et par les hausses de prix des productions végétales. L’EBITDA, à 158 M€, est en repli de 10 M€. La dette progresse, passant de 570 M€ à 575 M€.
Le résultat déficitaire à -85,3 M€ est lié à plus de 85 % «à deux faits exceptionnels», souligne Vivescia. «Plus de 70 % s’expliquent par la dépréciation d’actifs incorporels conséquente des activités boulangerie, liée à la dégradation de sa performance actuelle et à une révision des prévisions de performance future». « S’ajoutent des pertes exceptionnelles (17 % des pertes), liées à une décision de justice défavorable rendue en juillet 2019 concernant un litige ancien entre les meuniers, dont Grands Moulins de Paris, et l’Autorité de la Concurrence, après plus de 10 années de procédure ».
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